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« J’aurais tant aimé que mon instituteur remarque que sur 100 mots de ma dictée, j’en avais orthographiés correctement 95, au lieu de me donner un zéro à cause des fautes sur les 5 mots restants » explique Jacques Salomé.
Il faut bien noter les erreurs pour progresser. Est-ce une stratégie absurde ?
D’ailleurs notre cerveau est naturellement axé à détecter ce qui dysfonctionne dans notre environnement pour nous protéger. Il traite 1 000 milliards de milliards d’opérations par seconde et génère entre 60 000 et 80 000 pensées par jour. Le tri est donc nécessaire pour retenir ce qui a de l’importance. L’importance est en lien avec l’émotion ressentie. Et nous avons tendance à prioriser les émotions négatives pour assurer notre sécurité. Quel lien avec la dictée, avec le management ?
Dans les mises en situations d’écoute que nous réalisons en formation, par exemple lors des formations sur « les entretiens annuel et professionnel » , il est intéressant de voir la focalisation des managers sur ce qui ne fonctionne pas. La focalisation et le questionnement sur ce qui fonctionne sont en général beaucoup plus limités. Je dirai que le temps passé sur le positif est de l’ordre de 10%. C’est « juste normal ».
Quand le collaborateur exprime un vécu positif ou une réussite, l’échange tourne court, s’appuie parfois sur quelques réalisations factuelles ou finit sur le fameux « c’est bien, continue ainsi » paternaliste.
Peu de fois le temps est prix pour questionner cette réussite et permettre au collaborateur de conscientiser, ce qui en lui, permet d’obtenir ces résultats (ses talents, ses compétences) :
- Qu’est ce qui te motive dans ces actions ?
- Dans ces réalisations, qu’est ce qui vient de toi ?
- Quelles qualités mets-tu en œuvre quand tu réalises cela ?
- De ce que tu as correctement orthographié, où as-tu progressé ? Quelles règles as-tu intégrées ?
- …
Ce temps passé à visiter ce qui fonctionne permet à toute personne de connecter ses talents, à développer la satisfaction qui lui donnera l’énergie à travailler sur les points d’amélioration. L’excès de focalisation sur le négatif produit un résultat contraire à l’intention initiale. Ah, les effets Golem & Pygmalion…
Entrainons notre cerveau à s’étonner du positif… et pour cela axons notre attention sur les émotions et les situations positives. Sortons le stylo vert pour souligner les pièges évités de la dictée.
Entrainons-nous à questionner ce qui nous réjouit !
Pour aller plus loin :
- Se connaître et comprendre les autres pour coopérer
- Manageur évaluateur : motiver par les entretiens annuel & professionnel
- Et les ateliers d’écoute et de feed-back pour « nourrir en retour » les collaborateurs
- Ecouter le témoignage sur la formation sur les entretiens
Com-Hom
Marc Vilcot : J’ai vécu 17 années enrichissantes de vente et management dans l’industrie. De formation technique (Grenoble INP 89), mes préférences créatives et relationnelles m’ont vite orienté vers des activités commerciales et marketing : directeur commercial (1997-2007). En 2008, je me suis investi dans la formation et l’accompagnement, poursuivant ainsi, dans des contextes variés, le développement de la performance par « le travailler ensemble ».
Je trouve en Com-Hom : confrontation de nos approches, évolution permanente de nos pratiques, laboratoire d’idées, confiance.
Copyright
Les textes sont la propriété de Com-Hom, de Jacques Salomé
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