Je n’ai pas le choix

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En fait, vous venez d’en faire un !

Je n’ai pas le choix. C’est ce qu’un ami informaticien m’a dit pour me parler de sa situation.

Que veut-on dire quand on dit « je n’ai pas le choix » ?

Cet ami me parle de sa situation : informaticien, il s’est spécialisé dans des technologies très pointues. Cependant, l’utilisation de ces technologies est devenue rare et restreinte en domaines d’applications. La société qui l’emploie l’envoie donc sur des missions, chez le client, éloignées de son domicile.

Visiblement il souffre de la situation, il voit insuffisamment sa famille. Cela l’amène à surévaluer, dans sa perception, les temps de trajet pour rejoindre ses lieux de travail (Annecy peut se retrouver à plus de 2H30 de Grenoble).

Faut-il accepter les choses, qu’on ne le veuille ou non ?

En discutant, je lui pose quelques questions :

« Je comprends que ces déplacements te sont pénibles et répétés. Qu’est-ce qui fait que tu les acceptes malgré tout ? ».

  • « Il faut bien que je vive et que je paye la maison » me dit-il en me montrant les travaux en cours pour la construction d’une mezzanine dans le salon.

« D’accord. Quand tu assures le paiement et l’amélioration de cette maison, à quoi contribues-tu ? »

  • « Je participe à la sécurité de ma famille. Ils ont un toit. Mes enfants peuvent faire leurs études… »

« Quand tu prends conscience de travailler pour la sécurité de ta famille, qu’en penses-tu ? »

Mon ami a pris conscience que, derrière « je n’ai pas le choix », il avait fait le choix, en toute liberté, de répondre à un besoin : celui de sécurité.
Il a remplacé « je n’ai pas le choix » par : « ma priorité est d’assurer la sécurité de ma famille et je manque de compétences actuellement pour aspirer à d’autres missions professionnelles. ».

Derrière cette prise de conscience, la fatigue des déplacements a diminué et surtout la surévaluation des temps de trajet a complètement disparu.

Nous avons pu explorer ses autres besoins et priorités qu’il pouvait avoir et les solutions pour y répondre.

Nous voyons souvent les choses en mode binaire : OUI/NON ; Quitter/Poursuivre. Mettre à jour les différents besoins permet d’ouvrir le champ des possibles et les solutions. Mon ami a ouvert une discussion avec son manager et sa RH pour étendre son niveau de compétence. Cette discussion était également attendue par l’entreprise  qui peinait à assurer un temps plein sur les compétences très spécialisées de mon ami.

Derrière un « je n’ai pas le choix » se cache le fait que l’on a dit oui, parfois de manière inconsciente, à un besoin. Mettre de la conscience sur le fait que l’on a quand même fait un choix pour répondre à un besoin permet de retrouver de la liberté de choix.


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Marc VILCOT
Com-Hom

Marc Vilcot : J’ai vécu 17 années enrichissantes de vente et management dans l’industrie. De formation technique (Grenoble INP 89), mes préférences créatives et relationnelles m’ont vite orienté vers des activités commerciales et marketing : directeur commercial (1997-2007). En 2008, je me suis investi dans la formation et l’accompagnement, poursuivant ainsi, dans des contextes variés, le développement de la performance par « le travailler ensemble ».

Je trouve en Com-Hom : confrontation de nos approches, évolution permanente de nos pratiques, laboratoire d’idées, confiance.

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